Extrait du livre du Maître Suprême Ching Hai ‘Secrets d’une pratique spirituelle sans effort’ – Partie 1/2

Pour devenir vraiment un Saint, il faut être parfait dans tous les aspects, pas seulement un aspect particulier. Si nous ne sommes que magnanimes, mais ne critiquons jamais, alors ce n'est pas bon non plus ! Par exemple, si parfois vous devez critiquer et éduquer les gens, mais que vous les félicitez plutôt, vous ne faites que gâter et ruiner leur capacité de jugement dans la pratique spirituelle. C'est pourquoi je dis : « Il faut être équilibré dans le Yin (négatif) et le Yang (positif) pour devenir un Saint. »

Nous ne pouvons pas atteindre le Ciel en une seule étape. Il en va de même pour nos pratiquants spirituels. Tant que nous pratiquons avec assiduité chaque jour, quand l’heure viendra, nous obtiendrons des résultats naturellement. C'est comme élever nos enfants : tant que nous prenons bien soin d'eux tous les jours, ils grandiront d’eux-mêmes.

Continuez simplement à pratiquer avec diligence et ne soyez pas attachés aux résultats. Certains frères et sœurs initiés m'ont dit qu'ils n'avaient pas vu la moindre vision dans leur méditation. J'ai dit qu'il n’y avait aucune utilité à voir des visions. Si notre esprit devient plus stable, si nous nous sentons plus en sécurité, si nous avons la foi et le bonheur, et si nous sentons la protection du pouvoir de Dieu, alors nous avons déjà eu les expériences les plus précieuses.

J'ai entendu dire que le rire est un bon médicament qui peut guérir toutes les maladies. Il y a un dicton chinois : « On devrait rire de bon cœur trois fois par jour. » Alors, combien de fois avons-nous ri aujourd'hui ? Trop de fois pour compter ? Pas étonnant que certaines personnes m'accusent de ne pas être assez sérieuse. Ils disent qu’au lieu d’expliquer des Écritures saintes, je raconte des blagues tout le temps. C'est parce qu’on est spécialisés dans les blagues. Donc, si quelqu'un vous demande, dites-leur que nous appartenons à la « Religion du Rire » !

Si un Bouddha est misérable, alors c’est un misérable Bouddha. Il ne sert à rien. À quoi bon devenir un Bouddha s'il ne peut même pas rire ? En Occident, il y a aussi un dicton : « Un saint qui est triste est un triste saint. » Par conséquent, nous pouvons dire à quel point notre niveau est élevé en regardant combien nous rions chaque jour. Nous pouvons mesurer notre niveau par nos rires, et nous n'avons pas besoin d’attendre pour le découvrir après avoir commencé à pratiquer la méthode Quan Yin avec un Maître. Ceux qui ne peuvent pas rire sont des Saints tristes. Ils sont trop sérieux. Ils ne sont pas assez ouverts. Si nous n'avons pas le cœur ouvert et une attitude tolérante, à quoi bon devenir un Bouddha ?

Plus nous pratiquons, plus nous sommes détendus. Nous n'avons aucun sentiment de culpabilité. Rien ne peut nous lier, et aucun concept préconçu ne peut nous opprimer. Nous devenons très expansifs, comme l'air, comme l'océan. Nous ne sommes limités par aucun biais, ni liés par aucune tradition, ni coutume. Nos cœurs deviennent grands ouverts. C'est pourquoi il nous est facile de rire. On peut rire même s'il n'y a pas de raison de rire parce que nous sommes si heureux à l'intérieur.